Gau un Griis
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Oui, je parle Platt !
Yo, Eich schwätze Platt !
Oui, je parle Platt !
Yo, Eich schwätze Platt !
Oui, je parle Platt !
Yo, Eich schwätze Platt !
Oui, je parle Platt !
Yo, Eich schwätze Platt !
Oui, je parle Platt !
Yo, Eich schwätze Platt !
                   

Origines celtiques

Tout le monde sait que le francique (encore appelé platt) est une langue fort ancienne que l’on fait communément remonter à l’époque de la « Völkerwanderung » (migration des peuples)  désignée en français sous les termes « d’invasions barbares ». Or les recherches archéologiques et linguistiques récentes semblent prouver que l’origine du francique serait bien plus ancienne encore puisque l’on pense qu’à l’arrivée de Jules César, notre région était déjà en partie « germanisée » : l’établissement d’une frontière romano- germanique se serait en fait calqué sur une frontière celto-germanique plus ancienne. Même s’il n’est pas toujours évident de faire la distinction entre langues germanique et celtique de l’époque, il reste un fond « gaulois » dans le trésor linguistique de notre platt, pas seulement dans la toponymie locale mais aussi dans  la pratique quotidienne de notre dialecte.

Il en va ainsi de l’accent du francique mosellan qui est très proche de celui qu’on peut entendre dans les pays de langue celtique moderne, en Bretagne notamment. Il arrive même que quelquefois on comprenne un mot. Ainsi, pour inviter son interlocuteur à prendre quelque chose, le Breton dira dal ! (tiens, prends), le Lorrain da ! Le pronom personnel féminin “elle” se traduit par hi en breton, et en francique mosellan par hit: hit hat gesaat (c’est elle qui a dit). De nouveau se dit  nees (à rapprocher du breton nevez) : kòmm nees (viens à nouveau). Il semblerait que le francique mosellan ait davantage gardé son fond gaulois que le francique rhénan, plus proche de l’allemand standard. Voici, en guise d’exemples, quelques mots bretons et franciques mosellans souvent identiques ou très proches par la graphie et le sens :

Breton
Francique mosellan

C’hwez (la sueur)
Schwääs (la sueur)

Karr (la voiture) Karr (la carriole)  
Kreiz (le centre) Kreis (le croisement)  Krääs (le cercle)
kromm (courbé) kròmm (courbé)  
lank (svelte, élancé) lank,lang (long)  
laou (pou) Laus (pou)  
Mamm (la mère) Mamm(en) (la mère)  
nevez (neuf, nouveau) nees (de nouveau)  
nivlenn (brume) Newel (brouillard)  
Peg (colle) Pepp (colle)  
Poul (mare) Poul (mare,  mardelle).  
ya (oui) ja (oui)     

D’autres mots d’origine celtique ont subi des glissements de sens. Ainsi, le crapaud se dit en francique mosellan Mook (Krott en rhénan), que l’on peut rapprocher du breton moc’h (le cochon). En vieux francique du Moyen Âge, Mock signifie “la truie”. Il semblerait que la forme ronde et grassouillette de ces deux animaux ait permis le glissement de sens ; d’ailleurs “rond et gras” se dit mòckelich. On dira d’une personne bien en chair : Et és gudd mòckelich ! 

Le mot Pott qui signifie en francique mosellan un pot en terre cuite (à ne pas confondre avec Déppen, pot en tout autre matière) a comme origine une famille de potiers de la région de Trèves nommée Pottus. Le nom du fabricant finira par désigner l’objet par métonymie. Pott représente en principe un demi litre. En Pott Wein est l’équivalent d’un Schoppen Wein. En Pettchen (petit pot) est un quart de vin.

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